L’Atelier des Volets bleus
Je n’avais marché que 5 km ce jour là (6 août) et j’avais entendu parlé d’un gîte situé sur mon chemin à Gréalou. Devant la porte d’entrée sont attablés des pèlerins qui discutent, mangent, boivent du café ou du thé. J’arrive dans cette ambiance conviviale où tout le monde se parle et fait connaissance et je me sens tout de suite bien. Je pose mon sac quelques instants et là, Jean-Pierre, un hospitalier, me le prend et Esther, la maîtresse de maison vient me voir. Je lui raconte en deux phrases ma démarche, mon reportage et je lui avoue avoir entendu parlé en bien de son lieu et n’être que de passage car je n’ai fait que 5 km aujourd’hui. Souriante et chaleureuse, ce petit bout de femme qu’elle est me regarde avec ses yeux pétillants et me dit: « je t’invite! ».
Voilà comment je reste à l’Atelier des volets Bleus. Une généreuse invitation spontanée dans un lieu d’exception c’est bien ça la magie du chemin.
Une averse a fait rentré tout le monde à l’intérieur mais voilà à quoi ressemble à l’extérieur le gîte, situé sur le passage du GR65, impossible de le manquer.
On me laisse le choix d’un lit à l’étage. Je suis tellement bien que j’en oublie de photographier le reste de la maison, car si c’est bien l’atelier d’Esther, artiste peintre et sculptrice, le gîte ressemble en fait à une vrai maison où l’on s’y sent comme chez soi.
Les peintures d’Esther décorent les murs à chaque étage, et dans chaque pièce c’est une ambiance colorée et harmonieusement décorée agrémentée de coussins, de sculptures, de tentures cousus mains que je découvre. Le lieu respire le bon goût, la joie de vivre. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à apprécier, des jeunes d’Autriche ont décidé sur un coup de tête et surtout un coup de coeur de rester.
Je me propose de cuisiner une tarte tatin prunes/pommes, Gaby fait le dîner et Jean-Pierre s’active comme un fée du logis pour satisfaire les désirs de chacun. Esther est parti sur Figeac faire quelques courses, la semelle de mes chaussures étant décollée elle propose de les emmener chez le cordonnier. Quelle gentillesse, je ne regrette pas du tout de m’être laissé convaincre de rester.
La radieuse Esther.
L’accordéon et l’harmonica encore dans mes oreilles je monte me coucher et découvre ce petit mot sur ma table de chevet…je suis tentée, c’est peu dire…
Le petit groupe au petit matin juste avant le départ. Je suis relativement raisonnable malgré l’invitation, je repars mais c’est certain je reviendrai!